Découvrez notre entretien exclusif avec Stéphanie Sanch, physiothérapeute du sport au sein de l’académie du LHC. Elle partage avec nous son parcours inspirant, son rôle essentiel auprès des jeunes athlètes et sa vision innovante de la physiothérapie sportive. Plongez dans son univers et découvrez comment elle contribue à la performance et au bien-être des joueurs.
Présentation & Parcours
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Stéphanie Sanch, j’ai 26 ans et je suis physiothérapeute du sport depuis trois ans et demi. Originaire du Sud-Ouest de la France, j’ai fait mes études en Espagne avant d’atterrir en Suisse.
Qu’est-ce qui t’a amenée à devenir physiothérapeute, et plus spécifiquement à travailler avec des sportifs ?
Depuis toute petite, je savais que je voulais être physiothérapeute. J’ai toujours eu ce besoin d’être utile, l’envie d’accompagner les gens dans des moments clés de leur vie. Le sport s’est imposé naturellement, non seulement pour ses valeurs et la recherche de performance, mais aussi pour l’équilibre subtil entre ses dimensions mentale et physique qui m’inspire profondément. J’ai voulu aider de jeunes athlètes à atteindre leur plein potentiel, à surmonter les obstacles et à maîtriser l’art de performer tout en prenant soin de leur corps.
As-tu pratiqué un sport à haut niveau ou as-tu un lien particulier avec le monde du sport ?
Oui, j’ai fait du patinage artistique sur roulettes dès l’âge de 4 ans et j’ai participé à de nombreuses compétitions en solo, puis en groupe. J’ai même eu la chance de disputer un championnat de France et une compétition internationale en patinage synchronisé. Ensuite, je suis passée sur glace et j’ai continué la compétition jusqu’à mes 18 ans.
J’ai aussi passé des brevets pour entraîner les plus jeunes, et je crois que c’est là que j’ai réalisé à quel point j’aimais transmettre. Aujourd’hui encore, ça reste une des choses qui me motivent le plus dans mon métier.
Ton rôle au sein du club

Depuis combien de temps travailles-tu avec l'Académie du LHC ?
Cela fait maintenant deux saisons que j’ai l’opportunité de travailler avec l’Académie du LHC en tant que physiothérapeute.
Quel est ton rôle précis au sein de l’équipe ?
Je suis responsable du pôle santé au sein du staff. Concrètement, mon travail consiste à assurer la communication entre les coachs, les préparateurs physiques, les médecins et les physiothérapeutes.
Je m’occupe du triage des blessures, de la prise en charge des joueurs, de la prévention et de la planification des rééducations et des retours au jeu. Je suis aussi présente sur les matchs à domicile des U20 et U17, ainsi que sur certaines rencontres à l’extérieur.
Être au bord de la glace pendant les matchs, c’est vivre le sport dans toute son intensité. Il faut être réactif, analyser en une fraction de seconde, rassurer et agir vite. C’est un vrai mélange d’adrénaline et d’expertise.
Comment se passe la collaboration avec les entraîneurs et les athlètes ?
Disons que le plus gros défi, c’est de trouver le juste équilibre entre la performance et la santé de l’athlète. Un joueur veut toujours jouer. Un coach veut toujours son joueur sur la glace. Et nous, on doit être les gardiens du long terme.
Notre rôle, c’est de protéger la santé du joueur tout en optimisant sa performance. Pour ça, il faut gagner leur confiance, leur faire comprendre qu’une blessure mal soignée, c’est un risque pour toute leur carrière. Parfois, c’est un vrai jeu de négociation… mais quand un joueur comprend que prendre le temps de guérir, c’est aussi prendre soin de son futur, alors on a gagné.
Quelles sont les blessures ou problématiques les plus courantes dans cette discipline ?
Le hockey sur glace est un sport hyper exigeant pour les hanches, elles sont sollicitées en permanence, ce qui entraîne des lésions musculaires, des conflits de hanche et des pathologies de surcharge. On voit aussi pas mal de blessures aux épaules et aux genoux, surtout lors des contacts.

Peux-tu nous raconter un moment marquant ou une réussite dont tu es particulièrement fière ?
Pour moi, les moments les plus marquants, ce sont ceux où un joueur revient sur la glace après des semaines, voire des mois de blessure. Il y a une espèce d’énergie indescriptible dans ces instants-là : un mélange de fierté, de soulagement, d’excitation. Tu vois dans leurs yeux à quel point ça leur a manqué.
Ce sont aussi les moments où ils réalisent vraiment le travail qu’on a accompli ensemble. Et quand ils viennent te remercier, avec un sourire qui en dit long… c’est là que tu sais pourquoi tu fais ce métier.
Quelle est selon toi ta plus grande force ?
Je dirais que ma plus grande force, c’est l’écoute. Une blessure, ce n’est pas juste physique, c’est aussi mental. Pour un athlète, être blessé, c’est perdre en quelque sorte son identité. Depuis qu’ils sont petits, ils vivent au rythme du sport, des entraînements, des compétitions… et du jour au lendemain, tout s’arrête.
C’est là que notre rôle dépasse la simple rééducation : nous devons les aider à redéfinir leurs objectifs, à rester engagés dans leur progression, et surtout à ne pas perdre confiance en eux.
L'apport de Motionlab
En quoi faire partie de MotionLab enrichit ton travail auprès des clubs et des athlètes ?
MotionLab, c’est une équipe pluridisciplinaire, et cela change tout. Grâce à cette synergie, nous pouvons assurer une prise en charge rapide et ultra-complète des athlètes, en combinant différentes expertises.
Y a-t-il une méthode ou une technologie MotionLab qui fait vraiment la différence ?
Oui, les outils de diagnostic que nous utilisons à MotionLab nous permettent d’avoir une analyse précise des blessures et de leur évolution. Cela nous aide à ajuster les prises en charge et à proposer des protocoles sur mesure.

Ta vision du futur
Dans les prochaines années, où te vois-tu ?
Dans les prochaines années, je me vois continuer d’accompagner ces jeunes athlètes dans leur parcours, en leur fournissant les meilleurs outils pour prévenir les blessures et optimiser leur performance.
Je souhaite développer encore davantage mon expertise, de m’entourer de professionnels passionnés et, pourquoi pas, de créer un environnement où physiothérapie, préparation physique et santé mentale s’unissent pour bâtir la performance de demain. Oui, je vous l’accorde, je suis un peu ambitieuse, mais après tout, l’ambition nous propulse vers des horizons inexplorés !

Quel conseil donnerais-tu à un jeune athlète pour éviter les blessures et améliorer sa récupération ?
Ton corps, c’est ton outil de travail. Si tu veux durer dans le sport, tu dois le respecter. La performance, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon.
Si tu tires trop sur la corde trop tôt, elle finira par casser. Alors prends soin de toi, écoute ton corps, accorde-toi du repos quand il le demande. Parce que ce n’est pas en jouant un match de plus aujourd’hui que tu assureras ta carrière de demain.
Stéphanie Sanch incarne la passion et l’engagement dans l’accompagnement des jeunes athlètes vers l’excellence, plaçant leur santé au cœur de leur progression. Pour elle, soutenir ces sportifs en devenir n’est pas simplement un métier, mais une véritable vocation, une aventure humaine qu’elle chérit profondément.
